Graduated from Liège "Lycée de Waha" Secondary High School (Belgium).
She emigrates from Romania in 1963. After a one year stay in Israel from 1963 to 1964, Marianne arrives in Belgium in 1964.
She followed medical studies at Universite Libre de Bruxelles and specialised afterwards in paediatrics.
Marianne practices paediatrics since 1972.
Followed arts studies at the Academie des Beaux-Arts d'Uccle and Boitforts (in Brussels) between 1995-2001.
She paints regularly since September 2000 in an art workshop shared with other artists.
Artist's statement
The
artist used for her works different drawing techniques: dry pastel,
China ink, charcoal crayon. The themes are inspired by pictures taken
by herself or discovered in magazines.
Based
on family portraits, she realised a video - entitled "Vanishing" -
on
the faces of members of her family who disappeared in death camps.
Using
pictures of new-born babies’ faces, she created with China ink
, four emotionally charged paintings ("Births"), which altogether
illustrate the magic of coming to life.
Her
research pertains to the exploration of the limits of reality through
the effects produced on characters or on objects by various
photographic manipulations, such as enlargements, reflections in a
window, in water, in mirrors, changes of lighting, long time-exposure
– in a nutshell, transformation of images through a combination of
work on the image and video techniques.
Starting with 2014, while using an array of different
techniques, the artist created a series of works around the topic of
migration : Chinese ink applied by means of stamps on paper, washed
drawing, charcoal sketches, videos.
Collective Exhibitions
“L’Usine” Gallery : every year in June from 2004 to 2010
Collective Exhibitions
“L’Usine” Gallery : every year in June from 2004 to 2010
Participation to street art festival
Parcours d’artistes, organised by the county of Uccle
(Brussels, Belgium) in June 2011.
The installation “Vanishing ” was
presented in May 2012 at The London Jewish Museum, within the
framework of the International Jewish Artist of the Year Awards
(IJYA).
This artistic work won the first prize
on this occasion, in the category new medias.
"Art Company" Gallery, may-june 2018, Brussels, Belgium
Collective exhibition of the winners of a competition on the theme of borders.
"89b" Gallery, january 2019, Beersel, Belgium
Personal exhibition.
About her work...
Jacques Sojcher, 2019
"(...) Ils ont disparu ces morts et ces survivants de la Shoah. Leurs visages réapparaissent sous le fusain noir effacé peu à peu pour les faire revenir. C'est une nouvelle naissance éphémère, car ils disparaîtront à nouveau. Les dessins eux sont là, témoins de la mémoire. Un poème de Paul Celan, Fugue de mort, lu par Aurélien Ringelheim précède la scène du surgissement. L'ensemble du dispositif inventé pat Marianne Winkler est la victoire de la vie sur la mort. L'émotion nous prend et une prière sans mots monte en nous. Je ne pourrai plus jamais oublier ces images de la série Disparitions (2012).
(...) Et voici les dessins Fils de fer (2017). Ce sont encore des fusains, en forme de couronne, de rails de chemin de fer qui bifurquent comme dans le tri de la mort. C'est la carte d'Israël entouré de fils barbelés. Ce minimalisme condense l'Histoire tragique.
Et encore -toujours le même sujet de ceux qui ne sont plus des sujets-, Expulsés (2017), des têtes surgissent entre les cachets. Il faut forcer le regard pour les voir. C'est le travail de la mémoire. Marianne Winkler associe dessins au fusain et vidéo avec la discrétion de la beauté. (...)".
Michel Van Lierde, 2019
"(...) "DISPARITIONS" est un travail de mémoire conçu comme une installation faite de deux parties.
"Art Company" Gallery, may-june 2018, Brussels, Belgium
Collective exhibition of the winners of a competition on the theme of borders.
"89b" Gallery, january 2019, Beersel, Belgium
Personal exhibition.
About her work...
Jacques Sojcher, 2019
"(...) Ils ont disparu ces morts et ces survivants de la Shoah. Leurs visages réapparaissent sous le fusain noir effacé peu à peu pour les faire revenir. C'est une nouvelle naissance éphémère, car ils disparaîtront à nouveau. Les dessins eux sont là, témoins de la mémoire. Un poème de Paul Celan, Fugue de mort, lu par Aurélien Ringelheim précède la scène du surgissement. L'ensemble du dispositif inventé pat Marianne Winkler est la victoire de la vie sur la mort. L'émotion nous prend et une prière sans mots monte en nous. Je ne pourrai plus jamais oublier ces images de la série Disparitions (2012).
(...) Et voici les dessins Fils de fer (2017). Ce sont encore des fusains, en forme de couronne, de rails de chemin de fer qui bifurquent comme dans le tri de la mort. C'est la carte d'Israël entouré de fils barbelés. Ce minimalisme condense l'Histoire tragique.
Et encore -toujours le même sujet de ceux qui ne sont plus des sujets-, Expulsés (2017), des têtes surgissent entre les cachets. Il faut forcer le regard pour les voir. C'est le travail de la mémoire. Marianne Winkler associe dessins au fusain et vidéo avec la discrétion de la beauté. (...)".
Michel Van Lierde, 2019
"(...) "DISPARITIONS" est un travail de mémoire conçu comme une installation faite de deux parties.
La
première est une vidéo, hommage tout en retenue aux membres de sa
famille disparus durant le génocide.(...). Au
départ de sept photographies de parents victimes, Marianne Winkler
fait apparaitre au fusain les traits de leurs visages. (...). La
vidéo révèle les visages subissant un très lent processus
d'apparition puis de dilution à l’écran, retentissant d’un
silence à la mesure de la suggestion dégagée par la non-image. Une
élégie pour la réduction en cendres de ces morts à jamais sans
sépulture. (...) Quelques
secondes d'immobilité ensuite. Le visage entame sa disparition. De
distorsions en déformations les traits se dissolvent dans le néant.
Une part d’humanité n’est plus.
(...)
Une
deuxième vidéo - "EXIL" (...).
Les
images peu à peu se laissent décrypter. Il s’agit de bagages. Ils
appartiennent à des migrants. Soumis à un traitement de type
« radiographie » ou « scan » (à l’instar
de celui pratiqué aux postes frontière), leur contenu parle d’une
déshérence. Ils sont la métaphore d’une douloureuse progression.
(...)
Le
travail « TRACES » traite de la même thématique. Les
murs, les passages de frontières et les migrants. Marianne Winkler
présente cette fois une suite de « tracés » dont le
sens ne se lit pas au premier abord. Sur le papier, c’est la forme
de fils de fer barbelés qui se détache. (...) Il
serpente dramatiquement dans la neige. Le contraste joue à
plein par rapport à l’onctuosité visuelle que dégage le dessin.
Dix
portraits spécifiques à l’encre de Chine ont été réalisés
par Marianne Winkler. A nouveau, la patience extrême de l’artiste
est mise à contribution. Patience à l’image de celle des
candidats réfugiés aspirant –en dépit d’obstacles multiples- à
une légitimation dans un pays d’accueil. Un cachet-tampon-encreur
portant le mot « EXPULSE » est répétitivement apposé,
tout en maîtrise, sur le papier par Marianne Winkler. Ce travail
débouche spectaculairement sur un visage. Un message sans doute…".